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Femmes et pouvoir

Le pouvoir et les femmes

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Diane Chayer, T.S, consultante, superviseure et formatrice spécialisée dans les clientèles à risque

Diane Chayer T. S. est consultante, superviseure et formatrice spécialisée dans les clientèles à risque. Depuis 30 ans, elle collabore avec les individus et les équipes de travail à instaurer des stratégies qui mettent de l’avant leur potentiel et leur pouvoir d’agir.

Déjà acquis? Toujours précaire? À conquérir?

De tout temps, les femmes ont entretenu un rapport ambigu face au pouvoir, un terme qui, de nos jours encore, ne laisse personne indifférent. Longtemps associé à des positions d’autorité occupées par les professions libérales et la politique, ou à l’influence que procure l’argent, le pouvoir se conjugue majoritairement au masculin.

Pour obtenir le droit de vote et de parole, pour exister légalement dans la société civile et aspirer à sortir de l’exiguïté des lieux historiquement réservés aux femmes, des Québécoises ont mené des luttes ciblées et persistantes. De la maison, où elles exerçaient un certain pouvoir qui leur fut par la suite reproché, de certains métiers qui leur étaient dévolus et pour lesquels, à travail égal, le salaire ne l’était généralement pas, les femmes ont pu commencer à rêver d’accéder à des postes et à des fonctions de pouvoir. Devenir policière, juge, femme d’affaires, siéger à un conseil d’administration, se présenter en politique, diriger une entreprise, leur était désormais possible. On croit maintenant que tout est permis pour les femmes. Pourtant, comment expliquer que de plus en plus éduquées, elles n’arrivent pas à obtenir de façon proportionnelle des postes-clés? Comment expliquer ce fameux « plafond de verre » auquel elles semblent se heurter, encore aujourd’hui et malgré tout?

Devant cette réalité, les différents points de vue suscitent de vives controverses. Qu’est-ce que le pouvoir? Quels sont les enjeux de la socialisation quand vient le temps d’élaborer ce que signifie « réussir sa vie »? Y a-t-il un prix à payer pour avoir de l’ambition? Faut-il choisir entre féminité et puissance? Entre carrière et maternité? Le plafond suspendu au-dessus de nos têtes se retrouverait-il aussi à l’intérieur de nous-mêmes? Les femmes se sentent-elles – sont-elles – les bienvenues dans des lieux « exclusifs » aux hommes? Ont-elles des tests à passer pour y être admises? Des petites blagues à avaler pour faire partie de la gang? Des malaises à taire pour s’intégrer? Les qualités développées par les femmes les obligent-elles à être invisibles? Nos différences peuvent-elles être des forces qui nous mènent avec fierté sur le chemin de la réussite?

La réflexion mérite qu’on s’y attarde.

« On croit maintenant que tout est permis pour les femmes. Pourtant, comment expliquer que de plus en plus éduquées, elles n’arrivent pas à obtenir de façon proportionnelle des postes-clés?  Comment expliquer ce fameux « plafond de verre » auquel elles semblent se heurter, encore aujourd’hui et malgré tout? »

FAITS SAILLANTS

À la question : Comment définissez-vous le pouvoir? les congressistes ont répondu ceci :

  • Le pouvoir, c’est décider et assumer les conséquences
  • Passer à l’action, agir
  • Le pouvoir sur les autres peut être dangereux
  • Le pouvoir, c’est la liberté
  • Le pouvoir d’influence requiert certaines qualités
  • Savoir, c’est pouvoir

Les femmes en situation de pouvoir sont perçues différemment des hommes dans la même position. En effet, les femmes se font souvent dire qu’elles prennent la place des hommes, qu’elles sont « trop » ambitieuses. Le préjugé, qui veut que la femme qui a réussi professionnellement a nécessairement échoué au niveau familial, est encore très présent.

Nous vivons un recul qui se fait de manière subtile ; les femmes ont accès à plus de choses, mais elles doivent en payer le prix. (Tu l’as choisi, assume maintenant!). Aussi la montée de la droite idéologique fragilise les acquis, les valeurs prônant le retour aux rôles traditionnellement attribués aux hommes et aux femmes.

On nomme aussi que les femmes sont plus souvent dans des rôles de coopération alors que les hommes sont liés à la compétition, qui est une valeur associée au pouvoir.

Ajoutons les obstacles personnels. Plusieurs femmes ressentent le besoin de tout faire à la perfection afin de ne pas être critiquées, remises en question. Si la femme a une vie professionnelle active, elle doit l’être dans toutes les sphères de sa vie. Dans la réalité, on ne peut être parfaite en tout, ce qui ajoute de la culpabilité et un sentiment d’incompétence.

Comment faire pour réussir?

  • Créer des alliances, des réseaux
  • Croire en soi et s’entourer de gens qui y croient aussi
  • Éviter de se retirer trop vite, faire face aux difficultés rencontrées
  • Proposer des modèles alternatifs
  • Apposer un regard lucide et critique sur les situations

DOCUMENT

Voici à votre disposition le fichier de présentation PowerPoint utilisé lors de l’atelier.

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