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Violences envers les femmes

La sexualité spectacle

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L’Élan-CALACS

L’Élan-CALACS est le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel des Hautes-Laurentides. Sa mission est d’offrir de l’aide, de faire de la prévention et de poser des actions de mobilisation contre les agressions sexuelles.

L’hypersexualisation et l’omniprésence de la pornographie

Plusieurs ont déjà entendu parler de l’hypersexualisation. Souvent, on a entendu des commentaires sur l’habillement des jeunes, surtout des filles, sur leurs comportements, leurs jeux sexuels, les vedettes qui les font vibrer, la publicité qui les influence, etc. On entend couramment des jugements de valeur sur les jeunes qui ne savent plus les vraies choses de la vie, de l’amour, de la pudeur. Nostalgie ou réalité?

L’hypersexualisation, c’est attribuer un caractère sexuel à un objet qui n’en possède pas ou encore amplifier le caractère sexuel d’une personne. Tous les individus sont influencés par ce bombardement à connotation sexuelle. Il est parfois inconfortable pour les adultes d’admettre qu’ils sont influencés. On confond même libération sexuelle et hypersexualisation.

Quand on aborde l’hypersexualisation, il s’agit d’abord de l’ensemble de la société : la société elle-même est hypersexualisée. C’est bien connu, le sexe vend! Il est étonnant de voir que sous le vernis chic de la libération sexuelle d’aujourd’hui, on impose le carcan de la pornographie. Les codes de la pornographie ont envahi la publicité, les vidéoclips, les films, la littérature, la mode et les contenus télévisuels de tout genre. Certaines choses qui étaient réservées à la porno sont intégrées complètement, sans question ni remise en cause : l’épilation intégrale des parties génitales, les talons vertigineux, les vêtements en latex, les corps huilés, les versions sexy des costumes d’infirmière et autres références à caractère sexuel.

L’influence de la pornographie

La sexualité des adultes est influencée par la pornographie, qu’ils en consomment ou non. Les jeunes n’y font pas exception, mais dans leur cas, ils ne possèdent souvent pas toute l’information (ni la maturité) pour nuancer le message.

La pornographie n’est pas neutre quant à la façon dont sont traitées les relations hommes-femmes. Elle est porteuse de brutalité, de dénigrement, de non-respect et de la suprématie des besoins des hommes. On met en scène des agressions sexuelles, où les femmes semblent jouir de cette violence. On induit ici un élément majeur : les filles et les femmes doivent accepter de subir des comportements avilissants pour répondre aux besoins des hommes ou pire, on suggère que les femmes apprécient d’être dénigrées. Le message suggéré est trompeur, la réalité est faussée, la fiction prend des airs de réalité… Quel terreau fertile aux agressions sexuelles!

FAITS SAILLANTS

L’hypersexualisation est voisine de la pornographie.

Ce phénomène a des impacts sérieux sur les adolescentes et sur toutes les femmes en général. Il est important de se questionner : Que veut-on projeter?

La sexualité spectacle réduit l’image de la femme et lui donne une illusion fausse de pouvoir et de plaisir. La pression d’être belle et sexy est intériorisée, intégrée par la socialisation. Les vedettes sexualisées ont plus de succès. Les rôles d’hommes et de femmes sont encore prédéterminés. La scolarisation des filles est moins importante que de se trouver un mari. Les femmes reçoivent plus souvent de commentaires sur leur habillement; il y a des normes à suivre, sans quoi, on est critiquée.

Le système capitaliste contribue à l’hypersexualisation; on propose des stéréotypes qui fidélisent les filles en tant que consommatrices.

La banalisation de la sexualité et l’annulation de l’éducation sexuelle à l’école font que les jeunes questionnent moins les modèles pornographiques. La porno est de plus en plus violente, déshumanisée et désincarnée.

Que faire?

L’éducation est le moyen privilégié. Réagir et questionner les images qui nous sont lancées comme la norme à suivre.

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